Fables inspirées de La Fontaine
Les fables, un genre intemporel
Jean de La Fontaine (1621 – 1695) est réputé pour ses fables. Et beaucoup de Français ont appris quelques-unes de ses œuvres.
Le genre existait bien avant notre fabuliste. Rappelons-nous Esope (VIIe et VIe siècles avant J.C.) qui écrivit Le corbeau et le renard, Le lièvre et la Tortue, La cigale et les fourmis ou Phèdre qui écrivit Le Loup et l’Agneau ou encore Horace (65 av J.C. -8 av J.C.) qui nous laissa Le Rat de ville et le Rat des champs.
Caius Iulius Phaedrus ou Phèdre (14 av J.C. – 50), précise l’intérêt de la fable dans le prologue de son premier livre : elle suscite le rire et donne une leçon de prudence. Donc voilà un genre, la fable, qui se caractérise par le récit oral (du latin fabula, parole, conversation) l’allégorie et l’humour. Cela ne peut qu’inspirer nos aïeux…
Fables de La Fontaine librement traduites par des Gascons
Tout comme La Fontaine s’est inspiré de ses prédécesseurs, quelques Gascons s’inspirent du poète français. Ils vont y introduire une tournure plus gasconne, privilégiant le conte par rapport à la poésie. Voici deux exemples pour apprécier les productions régionales (documents en lien présentant le contexte, l’auteur, la fable de La Fontaine, la fable de l’auteur gascon avec sa version originale, une version en graphie classique et une traduction en français) :
- Lou Courbach é lou Renard, auteur bayonnais inconnu, 1776
- La cigalo è la roumigo, Jules Portes, 1857
Les fables originelles en gascon
LOU COURBACH É LOU RENARD Meste Courbach, sus un nougué, |
LA CIGALO È LA ROUMIGO L’estiou s’en èro anad
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Image à la une : gravure tirée de Fables d’Ésope, représentées en figures avec les explications et les principaux traits de sa vie, partie 1 (date d’édition inconnue).