Mèste Verdièr est un auteur gascon incontournable
L’humour de Mèste Verdièr et la vivacité de sa plume dans ses écrits gascons en font un auteur incontournable pour tout Gascon et pour tout Français.
Fils d’un boulanger, ayant appris le métier de vannier, Mèste Verdièr déclare ne pouvoir s’empêcher d’écrire, même si c’est au détriment des conditions de vie de sa famille. En effet, ses droits d’auteur sont insuffisants et ils vivent dans une grande misère. Ses penchants pour le vin et les cabarets y contribuent aussi. Sa réputation passe le fil des ans et des siècles et il reste une excellente introduction à la littérature gascon, un deus autors qui ha estacar a la lenga.
Mèste Verdièr, lo dançanèir
Mèste Verdièr aime raconter des histoires pour amuser son auditoire, à l’armée, au cabaret, dans les rues. Et ses personnages un peu benêts ou à l’esprit vif et la langue déliée sont des personnages comiques usuels. Eugène Labiche (1815 – 1888) proposait les mêmes dans ses farces. Ou pas tout à fait, car Mèste Verdié, homme du peuple, décrit des hommes du peuple.
Mèste Verdièr, lo gascon
En 1819, donc bien avant Frédéric Mistral, Mèste Verdièr crée une société de poètes gascons et édite la première revue en langue d’Oc, La corne d’aboudence. Vous pouvez apprécier son humour dans son dernier poème léger, publié peu avant sa mort dans cette revue, Lou pécat daou pére Adam.
Une fiche de présentation est consultable en cliquant ici : Meste Verdier.
Elle présente la biographie de l’auteur, quelques extraits de ses publications dont un monologue de la célèbre Cadichoune et sa bibliographie. Elle a été réalisée à partir des documents de la bibliothèque et de compléments mis à disposition sur Gallica.
Lou pécat daou pére Adam
LOU PÉCAT DAOU PÉRE ADAM. Quand lou boun Diou fit lou mounde, Bala que se prémenaben Aquét frueyt n’és pas lou noste ; Saourats dounc séns éspigrame, |
LE PÉCHÉ DU PÈRE ADAM Quand le Bon Dieu fit le monde, Voilà, ils se promenaient Ce fruit n’est pas le nôtre ; Vous saurez donc sans épigramme, |
Vous trouverez dans la bibliothèque de l’Escòla Gaston Febus (à consulter sur place) :
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Obras gasconas, Mèste Verdié, 1979 |
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Farces bordelaises, traduites du gascon par Benard Manciet, 1989 |
Vous trouverez sur Gallica :
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Œuvres complètes de Mèste Verdié, poète gascon |
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Œuvres gasconnes de Mèste Verdié, poète bordelais (1779 – 1820), notice de Léon Bonnet, préface d’Édouard Bourciez, 1921 |
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La Corne d’Aboudence, Mèste Verdié, 1819 – 1820, n°1 à n°9. Il s’agit de la première revue en langue d’Oc. |
Image à la une : Une querelle de commères, gouache vers 1830, Archives municipales de Bordeaux